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Journal.Biographie Michel Barthélemy. Journal de mon Louvre.

Biographie

portrait

Je
suis né en 1943 en Lorraine belge, dans une sorte de village
de “hobbits” où chacun connaît chacun, ce
qui crée un équilibre précaire entre avantages
et inconvénients. J’habite maintenant à Arlon, le
chef-lieu de la province de Luxembourg, cité romaine et la
plus ancienne ville de Belgique. Comme tous les enfants, j’ai commencé
à dessiner dès que j’ai pu tenir un crayon, contrairement
à la plupart, je ne l’ai jamais abandonné comme un
jouet devenu dérisoire pour le remplacer par des jouets considérés
comme sérieux et adaptés à l’âge qu’on
appelle adulte. Après de ternes études en gréco-latine
chez les pères, j’ai suivi la voie marginale des arts plastiques,
passion que j’ai essayé de transmettre par la suite en accompagnant
des jeunes qui se sentaient appelés vers le même chemin
de vie.

Ma
carrière de professeur s’est terminée en 2003. Depuis,
je prends le temps de me consacrer presque exclusivement à
la peinture, ce qui me permet d’honorer mon imaginaire avec plus
de fidélité et de liberté que pendant ma carrière
d’enseignant. J’expose régulièrement, particulièrement
dans différentes régions de France : Mont-Dore dans
le Puy-de-Dôme, Pau, Saint-Léonard-de-Noblat
près de Limoges, Lamballe en Bretagne, au Grand Palais à Paris (Art en capital)… Mais aussi en Allemagne, en Autriche et… en Belgique.
De 2003 à 2011, j’ai organisé une biennale des arts de l’imaginaire,
Faerie, à la Maison de la Culture d’Arlon, l’occasion pour
vingt-cinq artistes internationaux de se faire connaître chez nous,
de se rencontrer et de nouer des amitiés.
Cet événement a reçu son coup de grâce suite à l’abandon par la nouvelle équipe maïorale du modeste soutien financier que lui apportait la commune d’Arlon.

Mes premières peintures se situaient déjà dans
cette mouvance qu’on peut qualifier de réalisme fantastique,
une nécessité intérieure dont quelques expériences
abstraites et expressionnistes ne sont pas parvenues à me
détourner.

Cette
tendance revêt dans mon travail deux aspects complémentaires
qui se manifestent l’un par le paysage, l’autre par le portrait.
Par le paysage je traduis mon émerveillement devant l’infini pouvoir
de création que détient la nature. Les
lieux ne sont pas décrits de manière extérieure
ainsi que le ferait mieux que moi l’objectif d’un appareil photographique,
mais avec le regard intérieur, celui qui grâce à
la distance du souvenir et s’insinuant à travers le filtre
de la sensibilité ne retient que l’essentiel.

 

Mon
manifeste

 

1
– L’imagination est une faculté fondamentale de notre
psyché. L’imaginaire a l’âge de l’humanité,
il est né et mourra avec elle.

2
– Les premières manifestations artistiques de l’humanité
puisent leur nourriture dans l’imaginaire et révèlent l’inquiétude
et les fascinations de l’homme face aux puissances mystérieuses
de la nature et du cosmos dont nous faisons partie.

3
– Depuis lors, les arts de l’imaginaire n’ont cessé de
rythmer l’histoire de l’art et de l’humanité, traduisant
nos inquiétudes et nos émerveillements, adoptant
des voies d’expression multiples et spécifiques selon
les époques et les lieux: voies mythiques, religieuses,
magiques, symboliques, visionnaires, surréalistes, métaphoriques…
Mouvances que l’on peut qualifier de fantastiques.

4
– Le mot fantastique porte aujourd’hui à confusion car
beaucoup, sous l’influence de films le plus souvent conventionnels,
le confondent avec le terme “horreur”, ce qui ne constitue
qu’une tendance du fantastique parmi un tas d’autres, de manière
générale la moins signifiante du point de vue du
contenu et la moins originale par le style.

5 – L’art fantastique s’est manifesté au cours des âges selon de multiples tendances: mythologiques, religieuses (voir l’Egypte, les cathédrales…), métaphoriques, romantiques, symboliques, surréalsime, onirisme, art visionnaire, new age, heroic fantasy…

6
– Les voies de l’art fantastique ne constituent pas un univers
fantasmagorique étranger au monde dans lequel nous vivons, celui qui est généralement considéré
comme réel, elles en sont au contraire un prolongement
et une expression très engagée, mais elles le
font de manière poétique, métaphorique
ou symbolique. Ce dernier terme est à prendre dans son
acception freudienne et à rapprocher des images que nous
produisons chaque nuit dans nos rêves. Ce n’est pas parce
que leur sens nous échappe qu’elles n’en possèdent
pas un.

7
– Les artistes de l’art fantastique entretiennent l’héritage
et le savoir-faire de leurs prédécesseurs et possèdent
généralement un solide métier, celui qui
sert au mieux leur expression. Grâce à lui, les
univers décrits, réalistes ou abstraits, acquièrent
une dimension de vérité et se présentent
comme tels à l’imaginaire du spectateur. Ce savoir-faire
n’est pas un but, mais un moyen au service de l’expression.

8
– Si le savoir-faire des artistes du fantastique est traditionnel,
le contenu profond de leurs oeuvres est contemporain. Les thèmes
abordés dépassent souvent un moment historique
limité pour se tourner vers ce qui est durable si ce
n’est éternel en l’homme. Ce qui est éternel est
en permanence contemporain et ce qui n’est que contemporain
n’est aussi que passager.

 

 

 

 

 

Quelques pensées qui passaient par-là.

Si ta pensée est élevée, seuls les familiers des cimes pourront la saisir.
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L’important n’est pas l’empreinte que tu laisses, mais le pas qui te fait avancer.
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A chaque être qui grandit, c’est un peu de l’humanité qui s’élève.
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L’homme est la mesure de toute chose, pour l’homme, comme le crapaud est la mesure de toute chose pour le crapaud.
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Assoiffé imbécile, tu tournes le dos à l’oasis, anesthésié par les mirages des déserts virtuels.
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La publicité nous prend pour des imbéciles.
Elle a souvent raison.
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Les mots seront toujours indignes du réel.
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“Profiter de la vie” consiste bien souvent à s’en distraire.
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Être sensible est une force et une fragilité car la sensibilité est génératrice d’exaltations et d’exaspérations.
Les exaltations suscitent l’enthousiasme qui rend la vie passionnante,
les exaspérations incitent au désespoir.
L’être sensible, comme un balancier, oscille d’une à l’autre.
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L’argent n’a pas d’odeur,
mais il lui arrive de puer l’arrogance et la suffisance.
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Avec ton esprit tu veux comprendre Dieu qui, si il est, est infini.
Autant vouloir contenir l’océan dans une tasse de thé.
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Beaucoup discourent sur la Source sans en avoir goûté l’eau.
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Le mental est parasité par un incessant bruit intérieur.
Rien d’étonnant à ce que le monde soit pollué par une déferlante de parlote et de vacarme.
Tout cela est amplifié par les technologies dites de communication.
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Les machines dites intelligentes sont conçues par nous, à notre image.
N’est-il pas présomptueux de les qualifier d’intelligentes ?
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Les gadgets dits de communication ont ouvert les vannes à des tsunamis de futilités.
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L’inexistant aujourd’hui est l’indispensable de demain.
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Si l’eau du ruisseau ne retourne jamais vers la Source,
c’est parce qu’elle charrie déjà la vision de la mer.
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Il y a des musiques qui élèvent l’âme
et d’autres qui la font descendre dans le popotin.
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Pour une larve, l’univers est une feuille de laitue.
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Si tu restes blasé devant la nature, c’est que tu es déjà dans le coma.
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Le mépris est le meilleur artifice pour s’illusionner sur sa propre grandeur.
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Si nous nous désintéressions de ce qui n’est pas indispensable ni véritablement utile,
l’économie planétaire s’effondrerait dans les heures qui suivent.
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Pour voir mieux et plus loin, il vaut mieux grimper sur les épaules des géants
que de s’aplatir aux pieds des nains.
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Paradoxe et confusion du mot “culture”:
– faire croître notre savoir, notre pensée, notre esprit critique…
– entretenir et répéter des habitudes sans remise en question.
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La dissociation du travail de la main de celui de la pensée a appauvri l’un et l’autre.
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L’art parle le langage de l’âme, seuls ceux qui se souviennent qu’ils ont une âme peuvent le saisir.
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© "Le manuel du peintre" dans le Louvre de Michel Barthélemy